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Comité de jumelage Saint Paul en Jarez/Herbertingen
25 octobre 2014

Week-end à Herbertingen

 

 

  COMITE DE JUMELAGE

DE SAINT-PAUL-EN-JAREZ

 

                         Bilan du week-end à Herbertingen les 17, 18 et 19 octobre 2014

                                               

ETAIENT PRESENTS :  M Paul,  H Girinon,  , N. Cramotte-Chapelle, B. Farat, G. Jamet, MM. Sciabica, Selman, Morgane

Groupe « jeunes »: Mai Lan,  Estelle, Pauline, Emerick, Clément, Charly

 

 

Départ de la salle Roger Rivière le vendredi 17 octobre à 16h50

Arrivée à Herbertingen vers 1h00.

SAMEDI pour les jeunes : Matinée photos pour le calendrier

Repas : pique nique chez la famille Rauchkolb

Après-midi : piscine et sensations fortes à Albstadt

Soir : repas à l’auberge Engel à Herbertingen

 

SAMEDI Séminaire de 10h00 à 18h00 à Inzighofen :

Thème du séminaire : le chemin vers l’amitié franco-allemande

10h00 -12hoo :

-        Introduction : problématique du jour : Quelle perception avons-nous de nos voisins ? A partir de quel moment, et comment dans cette perception est-on passé d’ennemi à ami ?

La journée était animée par un pasteur.

Présentation de tous les participants : tour de table (environ 30 personnes) expliquant pourquoi ils adhéraient à un comité de jumelage.

A souligner, nous étions le seul comité de jumelage français à avoir fait le déplacement.

-        Présentation par Oonagh Hayes, historienne : Représentation de l’histoire  de l’histoire en Allemagne et représentation du souvenir en France et en Allemagne à travers les monuments aux morts.

Que représente un monument aux morts pour les Français ? pour les Allemands ?

Question :

 

  1. En France :

 où placer les monuments aux morts ? Près de l’église ou de l’église ?

Aucun signe religieux sur les monuments aux morts, sauf s’ils sont ds une église.

Quelle est la fonction principale d’un monument ?: le deuil ?

En France, on a pu rapatrier des corps (environ 40% des corps ont été rapatriés)

En Allemagne le rapatriement des corps a été impossible

Inscriptions sur les monuments aux morts :

En France : il y a toujours une inscription principale, des motifs en relief

Parmi ces motifs : la croix de guerre, un médaillon avec au centre la figure de Marianne, le casque Adrian auquel les Français accordent peu de symbolique.

 

Qui figure sur les monuments aux morts :

Les personnes qui ont le statut « mort pour la France »

La population civile n’apparaît pas si elle n’a pas ce statut.

C’est aussi ce statut qui ouvre un droit à une pension pour les veuves.

Ce sont aussi des personnes qui sont nées dans la commune ou qui y ont habité.

Dans tous les cas, c’est le conseil municipal qui décide.

Dans quel ordre inscrit on les noms : pas par ordre alphabétique, mais suivant l’ ordre chronologique.

 

A la première plaque sont ajoutées d’autres plaques qui correspondent aux guerres suivantes .

 

  1. II.             En Allemagne :

 

Pas de commémoration le 8 mai ou le 11 novembre mais le jour du « deutscher Volkstrauertag » : jour de deuil national qui tombe le deuxième dimanche avant le premier dimanche de l’avent. (donc en novembre)

 

En Allemagne, la commémoration a un sens un peu différent, on ne célèbre pas une victoire. On a encore en tête la « légende du coup de poignard », qui a permis de poser les racines d’une idéologie antisémite, puis a eu lieu la deuxième guerre mondiale suite à cette idéologie antisémite nazie. On pense davantage à la victoire sur le nazisme. On n’a pas tellement de rapport à cette première guerre.

 

Il y a déjà une difficulté dans la dénomination : le mot « monument aux morts » en français a plusieurs traductions allemandes

 

Sur les monuments aux morts allemands figurent le prénom, le nom, la date et le lieu du décès.

Les monuments aux morts ont été faits très vite après la guerre (par le conseil municipal et le pasteur)

 

Il y a souvent un premier monument pour la 1ère guerre puis un 2ème monument pour la 2ème guerre, ou un « agrandissement » du monument.

 

Dans l’histoire des mentalités allemandes on trouverait 4 phases :

-        L’épuration politique « politische Säuberung »

-        Dans les années 50 : la discussion sur le trait à tirer sur ces guerres « Schlussstrichdebatte »

-        En 1963 : Avec les deuxièmes procès d’Ausschwitz à Francfort, le fait de surmonter le passé. Ce changement est sans doute dû aussi à l’évolution des générations « Vergangenheitsbewältigung »

-        Depuis les années 80 : la conservation et la mémoire du passé « Vergangenheitsbewahrung » du sans doute à l’apparition de séries télévisées comme « Holocaust » qui ont contribué à un changement d’opinion.

Cimetières militaires allemands :

On trouve une grosse croix centrale avec comme inscription principale : « Wir mahnen », puis des petites croix où figurent :

-         l’année et le nombre de morts ou de disparus pendant cette année

-        Une feuille de chêne qui symbolise la renaissance, l’espoir (le fruit qui renaît), c’est un message d’espoir

 

Qui figure sur les monuments aux morts :

Ce sont les « Opfer ». En allemand, le mot Opfer a deux significations : il signifie victime et sacrifice. Que doit-on comprendre sur un monument ? Sont-ils des victimes ou des personnes qui se sont sacrifiées? On commémore donc sur ces monuments, à la fois les populations civiles qui seraient des « victimes passives » et les soldats qui seraient des « victimes actives ».

 

En tout cas, cela pose la question suivante ; on a des noms sur des monuments, mais on ne sait pas ce qui se cache derrière ces noms, ni quelle est l’histoire de ces personnes.

Par exemple, les victimes de l’euthanasie à l’époque nazie ne figurent pas sur les monuments aux morts.

De même ne figurent pas ceux qui ont survécu mais sont décédés peu de temps plus tard par suite de  leurs blessures.

 

En conclusion : deux éléments importants tant en France qu’en Allemagne :

Qui figure sur un monument aux morts ?

Que signifient pour nous, ces monuments aux morts ?

 

Mme Hayes a terminé par une citation de Müsil : „Es gibt nichts auf der Welt, was so unsichtbar wäre wie Denkmäler“. Robert Musil (1880-1942) (« il n’y a rien en ce monde qui puisse être aussi invisible que les monuments aux morts“)

 

 

Fin de la présentation de Oonagh Hayes.

 

Repas dans un restaurant typique de Inzighofen .

 

14h00 : reprise du séminaire : intervention du maire de Uffholtz qui a présenté l’abri mémoire ainsi que la création du centre de documentation sur le Hartmannsweiler Kopf (lieu de violents combats)

 

Après une pause café très riche en échanges, nous avons conclu par une discussion sur le thème

 

 

Le soir, nous nous sommes tous retrouvés à l’auberge Engel à Herbertingen pour un repas entre amis.

 

Dimanche :

 

Promenade autour des lacs de HErbertingen et départ à 11h.

photo jeunes 18 oct

Retour à Grand-Croix vers 19h0

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