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Comité de jumelage Saint Paul en Jarez/Herbertingen
29 octobre 2014

CR du séminaire Franco Allemand à SIGMARINGEN

 

 

                              

COMPTE RENDU  DU SEMINAIRE FRANCO-ALLEMAND SUR 14-1 8

                                                 A SIGMARINGEN LE 18 OCTOBRE 2014

 

 

                                                                     C’est dans une ancienne abbaye magnifiquement restaurée située dans  le charmant  village d’  Inzighofen  à trois km de Sigmaringen  que s’est déroulé ce colloque.

Le  sommaire de ce séminaire était ;  Histoire commune, Mémoire différente,

                                                                                   Culture mémorielle française et allemande.

 

                        Une trentaine de personne avait répondu à l’invitation du Kreis (canton) de Sigmaringen .Une dizaine de communes des environs étaient présentes, ainsi que des auditeurs libres, et nous étions le seul comité de jumelage français  présent dans cette assemblée. La plupart des participants étaient bilingues, mais des interprètes ont été mis à notre disposition. Le comité de jumelage de St Paul était représenté par ; M Paul,  H Girinon

G Jamet,  M M Sciabica. 

Après les mots de bienvenus, un intervenant nous a engagés de proposer des idées sur lesquelles on pourrait  discuter .Ce n’est pas toujours facile pour les familles de parler et de faire des échanges .La première guerre mondiale a été occultée en Allemagne, car il n’y a pas  eu d’invasion, ni de bombardements. Bien évidemment la commémoration du   11 novembre n’existe pas, à la mi-novembre des célébrations du souvenir sont organisées à la mémoire des morts et des disparus.

Un autre intervenant a pris la parole pour nous souhaiter à son tour la bienvenue,

Pourquoi ce colloque ?   Depuis la création des jumelages nous avons beaucoup d’acquis  et d’expérience dans ce domaine  et c’est une façon d’apporter nos modes de fonctionnement, de les comparer, et de constater ce qui  peut aider et  empêcher les rencontres.

Un exemple, des parents en 1910 avaient reçu un correspondant français à Stutggart, Des échanges s’étaient établis et malgré l’amitié qui les  unissait,. La menace de la guerre

Avait brisé ces liens et il faudra toujours être vigilant, car ce ne sont pas les peuples qui veulent la guerre, mais les politiques.

Ensuite les participants se sont présentés, et ont expliqué les motivations   de leur engagement dans un comité de jumelage. La plupart avaient des ascendants tués à la guerre,  D’autres personnes  avaient vécu des échanges franco- allemands    au sein des familles. Un auditeur libre nous a dit qu’il était francophile et qu’il s’était rendu sur les lieux  tragiques qui ont marqué les deux guerres mondiales, Verdun et Oradour sur Glane. Plus simplement un mariage franco- allemand  a été célébré entre un Allemand et une Auvergnate   et un ancien officier Français  resté  dans la région de Sigmaringen est le représentant du Souvenir  Français et  de AFAPE( acteurs Franco-Allemands Pour l’Europe. Pour certain participant, il n’y a pas eu de victoire.  Ce sont deux peuples qui ont souffert, les comités de jumelage sont en quelque sorte des garde-fous à la folie meurtrière des hommes.   Beaucoup de jumelage ont pris corps  par l’intermédiaire des sapeurs-pompiers.  En Allemagne les sapeurs-pompiers sont comme chez nous une véritable institution. Ils sont les représentants de l’état. M Paul a rappelé que le jumelage entre Herbertingen et St Paul avait débuté lors du congrès national des sapeurs-pompiers à Saint Etienne.  

Le colloque s’est poursuivi par la présentation de la thèse d’une jeune universitaire chercheur en histoire. Le sujet de sa thèse est ;  Mode de mémoire différent, connaissance de l’autre. Elle a fait le parallèle entre les monuments aux morts de Vouneuil sous Biard dans le  département de la Vienne et de Pfulingen. ville du Bas -Wurtemberg qui fait partie du district de Tübigen.   La municipalité de Vouneuil sous Biard à la demande des familles de soldats à lancer une souscription pour le financement de ce monument en 1920.

Les subventions de l’état étaient en rapport avec le nombre d’habitants de la ville, et le nombre de soldats tués au front. Le montant de ce monument s’élevait entre 2000et 3000 francs, la subvention fut de 355francs.soit environ 13%.  La commune voulait ériger  ce monument sur la place publique, mais une forte désapprobation des administrés obligea la municipalité à installer ce monument dans le cimetière. Il fut construit en pierres, en forme de pyramide tronquée, Sur la façade ouest des sculptures représentent, une palme, un casque et une croix de guerre gravée, Aux enfants de Vouneuil – sous- Biard morts pour la patrie.

Aucun signe religieux  ne fut  représenté en raison de la séparation de l’Eglise  et de l’Etat.. Cette stèle est le symbole du deuil, mais c’est un tombeau vide. A partir de 1920 une loi a permis de rapatrier les corps .Pour   être inscrit sur un monument aux morts il fallait, que la personne habite dans la commune depuis 1911 et c’est le conseil municipal qui donnait son aval à toute inscription. Et c’est aussi le conseil municipal qui décidait  à qui les pensions de veuves de guerre devaient être attribuées de même pour les orphelins.

Plus la commune était riche, et plus les monuments arboraient des sculptures en bronze représentants des victoires et autres symboles patriotiques

En conclusion on  s’adaptait en fonction des besoins..

Du côté Allemand, la problématique est bien différente. Pour les Allemands, la guerre n’a pas été perdue sur le plan militaire, mais c’est la population Allemande qui ne voulait pas la guerre, qui a démoralisé les soldats.

Pour commémorer les victimes,  le deuxième dimanche de novembre est devenu la journée nationale du souvenir en 1952.  Une association Allemande s’était  créée  en 1919  avec les mêmes critères que le Souvenir Français.

Le village de Pfulingen se composait de 1200 habitants avant la première guerre. En 1920 les autorités ont  apposé sur le mur extérieur de l’église des plaques avec les noms des victimes et leurs lieux de leurs  décès. Ce fut une décision du conseil municipal et du pasteur. Pour la deuxième guerre mondiale il y avait trop de morts, alors il a fallu rajouter des plaques              

                              *****************

 Après un déjeuner très agréable dans l’auberge du village les travaux ont repris.

 

                                                DEUXIEME PARTIE

 

                                   Un intervenant a remercié la jeune étudiante pour sa brillante prestation

C’est le maire de  la commune D’UFFHOLTZ  en Alsace qui a pris la parole. En 1915 de violents combats se sont déroulés non loin de ce village. 20.000 soldats tombaient chaque jour. Situé sur cette commune, un poste de secours allemand fut détruit par les bombardements. Cet Abri de guerre 14-18 fut rénové dans ces murs séculaires et transformé en « Abri-Mémoire » en 2010.C’est devenu un centre de ressources pédagogiques et culturelles  et sa principale vocation est de conserver le patrimoine de mémoire lié à la Grande Guerre en Alsace et dans les Vosges.  Des expositions temporaires ont lieu et de nombreux artistes sont sollicités.

Les trois objectifs de cet Abri-Mémoire sont ;

La mémoire se transmet

L’Histoire s’écrit

La Paix se donne.

Cette commune possède un cimetière international qui malgré la séparation des tombes, les Français sont enterrés en haut du village et les soldats Allemands sont inhumés en bas fait malgré tout fonction de rapprochement

M Paul  a pris la parole pour expliquer que le comité de Jumelage de St Paul en Jarez était en train de préparer une exposition sur St Paul en 14-18

« Cette exposition a un regard croisé avec nos amis d’Herbertingen .Des documents ont été échangés, et on a fait le parcours des soldats sampoutaires et ceux d’Herbertingen. C’est la vie de deux villages au moment de la guerre. Nous parlons aussi des vivants qui animaient le village à cette époque. A travers les témoignages des soldats, c’est un message de paix qui émanait de leurs écrits .Cette exposition se déroulera sur quatre ans.

Cette année  nous traitons l’année 1914, et l’an prochain le sujet  sera, le rôle des femmes pendant la guerre .Depuis 20 ans nous avons construit un édifice solide fait d’amitié et de nombreux échanges. Nous sommes fiers  de nos échanges scolaires entre les collèges et les lycéens. Il faut expliquer aux jeunes pourquoi nous nous rendons à Herbertingen, nous devons travailler pour vivre en paix, car la Paix est toujours  fragile »

L’ancien officier s’est exprimé à son tour, en précisant que dans beaucoup de comité de jumelage c’était l’ennui qui  dominait et que l’âge moyen des participants  était  relativement élevé

Un organisateur le pasteur luthérien   A. Knock nous a expliqué qu’il avait fait un service volontaire en France, entre autre il a proposé comme idée d’inviter des jeunes  Allemands à venir travailler en France  et vice et versa .Ce que nous avions mis en place il y a quelques années

Dans une démarche plus philosophique il a dit : «  savoir d’où l’on vient, savoir où l’on va, il faut s’aimer pour se connaître ; et donc se connaître pour s’aimer ; Encourager les autres pays à faire la Paix.

                                             ****************

Le colloque s’est terminé vers 17h30 environ, nous avons regagné ensuite Herbertingen.

Comme toujours l’accueil à  Herbertingen  a  été très chaleureux. Les jeunes ont été pris en charge par leurs homologues Allemands. Le  samedi matin ils sont restés à Herbertingen et l’après-midi s’est déroulée à la piscine dans un village voisin. Après le repas du soir ils ont passé la soirée tous ensemble.  Leur conduite a été admirable et leur générosité aussi.

Nous remercions nos hôtes pour leur hospitalité et pour la merveilleuse ambiance qui a émané de cette rencontre .Merci  à tous les participants de ce voyage et à Selman Husaj

Notre chauffeur, qui s’est également bien occupé des jeunes la journée du samedi.

                                                           Pour le président M Paul

                                         Fait à Saint Paul  en Jarez   le 24 octobre 2014

                                                                                                   M M Sciabica   secrétaire.

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